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Activités au COS-LEPI : L’Un fait la Nation s’imprègne de l’évolution des travaux.

Le jeudi 06 février 2014 passé, une délégation de l’Union fait la Nation était au siège du Conseil d’Orientation et de Supervision des opérations de correction du fichier électoral national, dans la Commune de Sèmè-Podji. La délégation conduite par le Président Bruno Amoussou est allée s’informer et échanger avec les membres du COS-LEPI sur l’évolution des travaux de correction de la Liste Electorale Permanente Informatisée.
« De plus en plus nous sommes envahis par l’inquiétude pour la raison que lorsque nous écoutons vos points de presse nous remarquons que vous-mêmes, à certains moments, vous exprimez des craintes, des doutes. Il se trouve que le Cos-Lépi a été installé depuis 8 ou 9 mois mais nous n’arrivons pas à percevoir clairement l’évolution des travaux. C’est ça qui fonde nos inquiétudes. Les travaux n’évoluent pas au rythme que nous avons convenu lorsque nous discutions à l’Assemblée nationale. Les travaux, pour la période transitoire, devraient être achevés pour que les élections aient lieu à la fin de 2013 ». C’est ainsi que le Président Bruno Amoussou a exprimé les raisons de leur présence devant les membres du Cos-Lépi, Sacca Lafia et ses coéquipiers qui étaient au grand complet à cette rencontre.
Le président de l’UN, Lazare Sèhouéto, Théophile Montcho et autres ont échangé avec l’équipe du Cos-Lépi pour comprendre les éventuelles difficultés qui entravent l’évolution normale des travaux devant permettre d’avoir une Lépi optimale en vue de l’organisation des élections communales, municipales et locales prochaines . Face aux préoccupations de ses hôtes, le président du Cos-Lépi, Sacca Lafia s’est voulu on ne peut plus rassurant. A en croire ses propos, tout est fin prêt pour passer aux phases d’affichage de la liste ayant servi pour l’organisation du double scrutin présidentiel et législative de 2011 d’une part, de collecte et d’enregistrement complémentaire des données personnelles et biométriques d’autre part.
La codification de tous les centres de vote, de tous les chefs-lieux de bureau de vote identifiés été faite dans toutes les Communes. Aussi, des encadreurs au niveau des arrondissements ont-ils été formés. « Dans la semaine du 10 février tout le personnel humain sera disponible pour qu’on passe à l’audit participatif qui va durer 3 semaines », a fait savoir le président du Cos-Lépi.
S’agissant de la disponibilité des moyens financiers, il a confié que la tranche à eux affectée par le gouvernement dans la deuxième quinzaine du mois de novembre n’est pas encore épuisée. Et pour pallier au déficit financier préjudiciable à l’évolution des travaux, le président du COS reste optimiste. Il a expliqué que le COS dispose d’un plan de trésorerie déjà soumis au gouvernement pour les décaissements d’argent conformément aux besoins financiers du COS. Il dit espérer que d’ici mai ou juin, le peuple béninois disposera d’une liste consensuelle.
Pour ce qui concerne le mode opératoire du processus, Sacca Lafia a fait tout un exposé ; « On a eu une liste qui a servi aux élections présidentielle et législatives de 2011. Il y a eu tous les commentaires sur cette liste. Pour certains elle est fictive ; pour d’autres elles n’existent nulle part. Donc on a voulu d’abord afficher la liste village par village, quartier par quartier. » a expliqué Sacca Lafia. Pour lui, chaque électeur devra la consulter en s’assurant qu’il a été pris en compte. Il doit s’assurer que son nom est bien écrit et que la photo affichée est bien la sienne. Pour finir il va remplir un formulaire dans lequel il consigne toutes ses observations. Après cette phase où chaque électeur va choisir son bureau de vote et son centre de vote, le COS passera au scannage des données de tous les Béninois. Il disposera donc au terme ces travaux une liste électorale informatisée provisoire qui sera soumise à l’appréciation des citoyens. « C’est ce que nous appelons audit participatif » a souligné le président Sacca Lafia. « Après cette phase, chaque électeur doit pouvoir dire : je vote à tel endroit » a-t-il conclu.
Déclaration de Lazare Sèhouéto, porte-parole de la délégation de l’Un après la séance de travail.
« Nous avons rencontré le Cos-Lépi quasiment au complet. Nous avons été heureux d’avoir du président et de ses collaborateurs un ensemble d’explications. Il faut dire que la loi que nous avons voté pour corriger la Lépi c’est une opération cosmétique parce que des choses essentielles comme l’inscription par témoignage sur la liste ne pourront pas être touchées avant 2017. Même malgré le caractère cosmétique de cela, il y a quand même quelques difficultés. La première des difficultés que je vois c’est que le président du Cos-Lépi et le Cos-Lépi sont en train de construire sur une maison dont ils n’ont pas le permis d’habiter.
Ils n’ont pas de budget légalement constitué. Donc comme ils n’ont pas de permis d’habiter, ils essaient de prendre des précautions pour essayer de faire en sorte que ça avance. Mais le permis d’habiter quand tu ne l’as pas, le jour où le gouvernement décidera de ne pas continuer de donner, le jour où le gouvernement décidera que ce qu’on faisait jusque-là n’était pas légal, il n’y a aucune sécurité pour le Cos-Lépi. Et de ce point de vue, nous avons de grosses inquiétudes. Le président du Cos-Lépi et les membres du Cos-Lépi sont très optimistes, c’est de leur devoir. Vous en avez vus d’autres ici qui étaient très optimistes, nous avons vu la faim. Donc nous pensons que ce dossier de Lépi est un dossier essentiel, et au lieu de se distraire le gouvernement devrait se pencher davantage là-dessus : mettre les ressources à disposition et permettre au Cos-Lépi de faire le travail. Mais comme nous le savons tous, nous sommes face à un gouvernement que n’intéresse que la distraction. Il appartient donc au peuple de faire la pression pour obliger chacun à faire ce qu’il doit afin que nous ayons une Lépi et que les élections se déroule à bonne date s’il y a encore une bonne date….Nous espérons d’ici à deux mois refaire le tour si c’est possible, pour évaluer là où on en est et pour voir si nos inquiétudes d’aujourd’hui auront été dissipé ».
Sacca Lafia répond aux questions des journalistes à la fin des échanges.
Monsieur le président vous avez dit que les opérations prendront probablement fin vers mi juin. Dans ce cas, les élections municipales auront lieu quand ?
Le COS/LEPI dans sa totalité est très honoré et très rassuré que l’Union fait la nation lui ait rendu visite. Nous sommes également heureux que son porte-parole ait dit que l’Union fait la nation est heureux d’être allé nous voir. Le COS/LEPI ne travaille que pour cela : rassurer les formations politiques, rassurer la société civile béninoise et rassurer le citoyen béninois qu’au terme des opérations que nous conduisons, nous allons aboutir à une liste fiable qui rassure dans les limites du techniquement possible.
En ce qui concerne l’aspect financier, il est vrai que le gouvernement de façon formelle n’a pas adopté notre budget. Mais jusqu’ici, les moyens financiers ne nous ont pas fait défaut de façon criarde qui puisse empêcher l’évolution normale du processus. La réalité est qu’on doit obéir aux procédures de dépenses des fonds publics. C’est ce que nous sommes en train de faire. L’autre réalité est qu’il faut mobiliser un nombre important de citoyens, entre 25 mille et 30 mille, pour conduire les opérations. Ce sont des gens qu’il faut mettre à niveau. Tout cela n’est pas aisé, mais nous nous y employons. Dès la semaine prochaine, au cas où d’autres difficultés techniques ne surviendraient pas, nous pensons débuter de façon concrète la mise à jour de la liste sur le terrain.
Si je reviens à votre question à savoir quand auront lieu les élections municipales, je vous signale une fois encore que le COS/LEPI ne détermine pas la date des élections. Le COS/LEPI a pour mission de mettre à la disposition de la CENA, la liste et les documents électoraux à savoir les cartes électorales, les listes d’émargement. Mais pour ce qui est de la mise à disposition des urnes, des bulletins de vote et autres, c’est une tâche qui revient à la CENA. Toutefois, je voudrais vous rassurer que tout se passera bien.
L’honorable Azanaï lors de sa dernière sortie médiatique disait que la LEPI se trouverait dans les mains de trois personnes à savoir l’honorable Sacca Lafia, l’honorable Chabi Sika et un certain Kassim. Que répondez-vous à cela ?
Je réponds que ce sont des déclarations politiques venant de ce député. Je vous signale que de tous les députés, c’est ce député qui s’intéresse le moins possible à ce que nous faisons ici. Il ne nous a jamais posé une seule question et donc ne comprend pas grand-chose de ce que nous faisons ici. Il faut dire que c’est un député et quand il y a un micro, il se voit dans l’obligation de faire des déclarations. Il en a fait une. Je vous demanderais de la prendre avec des pincettes. Tout ce que j’ai à vous dire, c’est que Sacca Lafia travaille avec dix autres députés encadrés par une quinzaine de cadres à savoir informaticien, géographes, démographes, etc. Tout ce beau monde travaille pour la LEPI. Moi, je crois que s’il pense que c’est dans leurs mains, c’est surement pour dire que ces trois personnes s’investissent beaucoup dans la réalisation de la liste. Car, ce serait faut de dire que ce sont ces trois personnes seules qui sont informées de ce qui se passe autour de la LEPI.
Publié le 06 février 2014 par Euloge OKAMBAWA
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