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Soirée politique de la Fondation Friedrich Ebert sur la Lépi: Que de controverses entretenues et de polémiques nourries ! (Les Assurances de Sacca Lafia pour une lépi optimale)

Pour une nouvelle fois, la fondation Friedrich Ebert a organisé vendredi dernier son habituelle soirée politique. Au menu des échanges, la correction de la Liste électorale permanente informatisée et ses implications. Mais à l’arrivée, les positions restent tranchées et les controverses toujours entretenues.

Sa conception en 2011 avait inlassablement secouée la République. Et sa correction pour les prochaines élections municipales et locales suscite autant de controverses. La Liste Electorale Permanente Informatisée. Tant de polémiques sur la procédure de sa correction que tant de passe d’armes sur les options politiques qu’elle implique en cette veille de nouvelles élections. C’est fort de cela et en avant-garde de la promotion du jeu démocratique que la fondation Friedrich Ebert Stiftung a organisé comme à l’accoutumée une contradiction entre les différents acteurs impliqués sur la question. Il s’agit de Sacca Lafia, président du Conseil d’Orientation et de Supervision de la Lépi, d’Orden Alladatin, expert électoral et membre de la société civile, de Basile Ahossi, député à l’Assemblée Nationale et de Aurélien Agbémonssi, observateur de la vie politique nationale. Et ceci sous la modération de Georges Amlon, journaliste politique. En clair, il s’agit pour la fondation de donner la parole aux différents acteurs engagés d’une manière ou d’une autre dans la correction de cette liste aux fins de permettre à l’opinion publique de comprendre plus les enjeux et les contours. Et pendant plus de trois heures de temps, le débat a été fait sur la nécessité de correction de la Lépi du fait des insuffisances importantes ayant émaillé le processus de sa mise en œuvre, les enjeux des lois votées par le Parlement et devant permettre de rendre la liste électorale fiable et crédible, le chronogramme établi par le Cos/Lépi pour la tenue très prochaine des élections municipales, communales et locales.

Des insuffisances à corriger…

Au lendemain des élections présidentielles et législatives de 2011, plusieurs rapports ont faits cas de graves insuffisances. Pour Orden Alladatin, il s’agit entre autres de la présence dans la base de données de 35 villages fictifs, de l’incertitude autour de l’identité de 2 200 000 personnes enregistrées lors du recensement porte à porte, de la non prise en compte de plus 34 000 personnes dans la liste électorale. Des insuffisances qui, si selon certains, ont fait craindre le pire, sont en voie de correction selon  Sacca Lafia. "Je crois que le travail préparatoire est entrain d’être fait par le Cos/Lépi", a lancé le président du Cos/Lépi. Pour lui, il n’y a aucun doute, les travaux d’apurement, de correction et d’actualisation de la Lépi sont en cours. Ce qui ne convainc pas ses contradicteurs du vendredi dernier. Pour eux, la lenteur observée tant au niveau du gouvernement qu’au niveau du Cos/Lépi ne témoigne nullement de la volonté de ces derniers de mettre à disposition une liste fiable et crédible. Pour Orden Alladatin, le processus de correction, tel qu’il se mène, jette un coup de froid social et glace et les aspirations des citoyens de disposer d’une liste fiable. "Au niveau du Cos/Lépi, il n’y a pas de problème. Les problèmes sont plutôt partis de la Cps Lépi et la loi n°2012-43 du 28 décembre 2012 portant apurement, correction, mise à jour et actualisation du fichier électoral national et de la liste électorale permanente informatisée en République du Bénin est venue les aggravé…", détaille le député Basile Ahossi. A l’en croire, le vrai problème se pose au niveau de l’article 51 de ladite loi qui dispose que le témoignage et la déclaration sur l’honneur doivent être maintenus jusqu’en 2017. Alors que selon le rapport de la francophonie plus de 2 millions de personnes fictives sont tapies dans la liste du fait de ce témoignage. Donc Sacca Lafia ne fait qu’un travail sur la base des moyens législatifs à sa portée. "Nous corrigeons les insuffisances de la liste….la localisation de chaque citoyen, la correction des 35 villages qui ont une existence physique mais pas légale, la codification des centre de vote….", a répliqué le président du Cos/Lépi qui estime qu’il n’y a pas péril en la demeure. Pour lui, au-delà des quelques difficultés de financements desdits travaux d’apurement, de correction et de mise à jour et autres quelques impondérables organisationnels, il convient d’espérer de la nouvelle Lépi qu’elle sera exempté de toute reproche au regard des dispositions de la loi fondant ladite correction. "….il fallait auditer la Lépi…Alors que la loi corrective ne la prévoit qu’à partir de 2017. Pourquoi cette exigence ? C’est un coup d’Etat...Il vaut mieux une mauvaise liste consensuelle qu’une liste de ce genre", réplique Orden Alladatin sur un ton de colère. La controverse reste vive et les opinions tranchées. Au quatrième invité du débat, Aurélien Agbémonssi de conclure que le vœu de tous les béninois est que cette lépi les fasse "entrer dans la modernité. Le béninois veut que sa carte d’identité lui serve de carte d’électeur". Un vœu pieux que les différentes positions et les passe d’armes inutiles risquent d’hypothéquer.

Lépi, nouvelle version…

Pendant tout le débat, toutes les interventions résument la nécessité de disposer d’une Lépi fiable et en temps réel pour les élections prochaines. Mais aucune pertinence absolue n’a été pêchée dans le fleuve florissant d’accusations et d’hypothèses qu’a été le débat. D’un côté Sacca Lafia clamant urbi et orbi sa bonne foi de suivre le chronogramme et de mettre une Lépi fiable à disposition. De l’autre une société civile et une opposition encline à la méfiance et à la controverser ayant conduit la Cps Lépi d’entre temps dans le décor. La radicalisation des positions tend alors insidieusement les filets de l’impasse. S’il est vrai que la Lépi est mal faite, il est tout aussi vrai qu’il faut veiller qu’elle ne soit pas mal corriger. Le Président du COS Lépi l’honorable SACA LAFIA  n’a pas fait langue de bois. Il a rappelé toutes les étapes de correction de la liste électorale permanente informatisée. De la correction de la cartographie censitaire, en passant par la correction des coordonnées géographiques, et enfin la correction des données personnelles et biométriques par le recensement sur témoignage. L’honorable SACA LAFIA  malgré toutes les inquiétudes soulevées par la Société Civile, rassure de l’existence de la lépi. Aussi a-t-il fait comprendre à l’assistance que la lépi sera bientôt entièrement corrigée, et élections communales et législatives auront lieu avec l’utilisation d’une lépi crédible et acceptée de tous.

Publié le 15 février 2014 par Euloge OKAMBAWA


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